MÉDITATION

" Il fallait que Jésus ressuscite d'entre les morts " (Jn 20, 1-9)

La Résurrection de Jésus est à l'image du printemps : les prés se couvrent de fleurs, l'air est plus doux. Et pourtant, le Christ a traversé une terrible épreuve. Nous restons marqués par le récit de la Passion et de la mort : tant de haine, de mépris, d'injustice… ! Dieu est comme absent.

L'Evangile de ce jour est plein d'incohérences : des gens courent, alors que Jésus est absent : le tombeau est vide, Jésus n'est pas là, il a disparu. Et pourtant Il se rend présent autrement. Pâques, c'est la présence d'un absent qui se rend présent autrement.

Le tombeau vide n'est pas une preuve de la Résurrection, mais il est aussi un signe qui ouvre à la perplexité, au doute, au questionnement et pour Jean - à la vue des linges et du suaire - à la foi : " Il vit et il crut " !

Le tombeau est vide et pourtant la foi renait comme la vie renait des ruines et de la cendre, les fleurs poussent, et nous sommes appelés à poser l'acte de foi : la vie est devant, elle renait autrement que nous l'attendions ou que nous l'avions pensé.

Toujours déroutante, la vie nous échappe, elle renait sans cesse sous des formes nouvelles. De même que le Christ ressuscité nous déroute, Il nous invite à ne pas le rechercher comme avant, à ne pas le retenir comme voudront le faire les saintes femmes, mais à le suivre sur le chemin de la foi.

La Pâques, c'est la fête de la confiance et de l'espérance : Au-delà du doute et de la mort, un matin nouveau régénère la terre et porte à l'émerveillement. De la mort jaillit la vie. Au-delà de la peur, la résurrection du Christ murmure en nous la joie et l'espérance nous invitant à avancer dans une vie qui a triomphé de la souffrance et de la mort.

En union avec celles et ceux qui nous ont précédé et qui vivent auprès du Ressuscité, nous participons déjà à la gloire de Dieu le Père

Frère François Kabeya, ofm