(09 - 10 mai 2020 - 5e dimanche de Pâques, A)

 

Je suis le chemin…

Ne soyez donc pas bouleversés…
Avant de passer de ce monde-ci au monde de son Père, Jésus a rassuré ses disciples :
" Ne craignez pas, je pars vous préparer une place ".
Et les disciples se souvinrent de tous ceux qui avaient cherché à leur faire peur :
Les pharisiens qui faisaient de la Loi un carcan et une religion pour les durs et les purs, et qu'il fallait être comme eux ;
les scribes qui ne voyaient que les écrits et les textes pour juger, condamner… ;
les docteurs de la Loi qui criaient au scandale et qui excommuniaient…
Jésus, Lui, leur dit :
" Ne soyez pas bouleversés ; beaucoup peuvent trouver leur demeure chez mon Père "…
II y a de la place pour tout le monde.

Montre-nous le Père…
Les disciples n'étaient pas pour autant rassurés..
Thomas réagit et lui dit : 'Nous ne savons même pas où tu vas, ni par où…',
et à Philippe d'ajoutait : 'Tu dis que tu t'en vas habiter chez ton Père ; montre-nous donc ce Père'… ; montre-nous un signe !...
Et depuis son départ, nous aussi nous sommes dans les mêmes doutes :
Nous ne voyons pas clair ; qui peut nous démontrer que nous n'avons pas rêvé !...
II y a bien de nos défunts dont on dit qu'ils sont au Royaume du Père, mais personne ne peut le confirmer !…
Alors si l'on voyait un signe dans le ciel, des voix et des miracles, ou une apparition de ceux qui sont là !... Mais, hélas, l'heure n'est pas au sensationnel !...

Celui qui m'a vu a vu le Père…
Nous oublions qu'il avait répondu à Philippe et à Thomas :
'Le Père, vous l'avez vu.
Car je suis dans le Père et le Père est en moi.
Et celui qui me voit, il voit aussi le Père'.
Et depuis ces jours-là, nous le reconnaissons à l'œuvre dans les hommes et les femmes qui prennent le parti de l'homme qu'on crucifie, de la femme qu'on condamne, du petit qu'on repousse, que les sociétés rejettent, que les religions écrasent !...
Là où il y a une place pour l'homme, il y a place pour Dieu.