(14 & 15 août 2019 - Assomption de la Vierge

 

Avec Marie…

Marie se mit en route rapidement…
Elle court, elle court, Marie.
Au souffle de l'Esprit.
Comme une brise légère, enjambant les collines, traversant les vallées…, rien ne la ralentit.
Mais où va-t-elle ainsi ?
Et pourquoi cette hâte ?
Serait-ce simplement la joie de retrouver sa cousine Elisabeth ?
Ne serait-ce pas plutôt parce qu'elle porte en elle une nouvelle inouïe et qu'elle ne peut taire ?...
Car elle le sait maintenant :
Dieu vient de décider de devenir un homme.
C'est un retournement qui est en préparation.
C'est un monde nouveau qui est en gestation.
Aussi Marie s'empresse de partager la nouvelle !...

Le Puissant fit pour moi des merveilles…
Faites donc attention, vous, riches, que le Seigneur renverra les mains vides ; et vous, tous les puissants, qu'il renversera de leur trône ; vous aussi, les superbes, vous qu'il dispersera…
Car le Seigneur s'apprête à relever les humbles.
Hérode est perdant.
Pilate croit s'en tirer en se lavant les mains.
Les scribes et les pharisiens sont comme des sépulcres, blanchis à l'extérieur et pourris au-dedans.
Les pauvres et les petits, les lépreux, les blessés, les enfants, et les pécheurs déjà retrouvent espoir et relèvent la tête.
C'est un monde nouveau que celui de Marie.

Heureuse celle qui a cru…, heureux ceux qui croient !...
Alors, dépêche-toi, Eglise, peuple de Dieu.
Ne traîne pas les pieds, allège-toi de tout ce qui freine ta marche :
L'attrait de ton passé qui t'amènerait à regarder en arrière et ralentir ta marche ; l'appétit de puissance qui peut permettre de mieux répandre le message, mais alourdit tes pas ; le goût du pouvoir, même pour la bonne cause, qui peut conduire à toutes les compromissions ; et le désir de richesse, même pour les bonnes œuvres…
Eglise, sois légère pour te laisser conduire au souffle de l'Esprit.
Et comme Marie, ta Mère, va et presse le pas car l'amour n'attend pas.