(28 & 29 avril 2018 - 4ème dimanche de Pâques B)

 

La vraie vigne

Je suis la vraie vigne, et mon Père est le vigneron…
Tu reprends, Seigneur, une image bien connue de tes auditeurs.
La Bible l'utilise souvent pour dire l'amour de Dieu pour son peuple.
C'est toute l'histoire d'Israël qui est résumée par ce symbole :
Vigne transplantée avec soin d'Egypte sur la Terre promise… (Ps. 79, 9-17)
Vigne plantée sur un coteau choisi, soignée avec amour… (Is. 5,1-2)
Mais aussi vigne qui déçoit le divin vigneron : je t'avais planté, vignoble de choix…
Comment as-tu changé en vigne aux fruits dégénérés ? (Jr. 2,21)
J'en attendais de beaux raisins ; pourquoi en a-t-elle produit de mauvais ? (Is. 5,4)

La vigne d'Israël, c'est l'humanité entière…
C'est chacun de nous… avec le positif : l'amour de Dieu pour nous, et le négatif : le manque de réponse, le peu de fruit de notre part, notre incapacité foncière de créature à faire du surnaturel.

Je suis la vraie vigne…
Pour que Dieu puisse avec des fruits dignes de lui, tu es venu, Seigneur.
Tu es devenu l'un de nous : le Verbe s'est fait chair (Jn. 1,14).
Tu as inoculé la sève divine dans notre nature humaine.
La condition pour donner du fruit est d'être uni à Toi, le cep.
Tu insistes : Demeurez en moi, comme moi en vous, pour que la sève passe.
Tu es clair: Sans moi, vous ne pouvez rien faire.
Donne-nous de le comprendre et d'en tenir compte, Seigneur !

Mon Père est le vigneron…
Le vigneron taille les sarments pour avoir une belle récolte.
C'est le travail du Père en nous : émonder les sarments que nous sommes.
Il taille ce qui nous encombre et empêche la production de beaux fruits.
Par l'Eucharistie, Seigneur, garde-nous unis à toi.
Aide-nous à faire confiance au Vigneron divin, à nous laisser tailler, pour que la Sève divine produise les fruits de l'amour, de l'amour filial et de l'amour fraternel envers tous.