(15&16 décembre 2018 - 3e dimanche de l'Avent C)

 


Un appel au changement !...

Les foules qui venaient se faire baptiser…
Jean baptisait là-bas, sur les bords du Jourdain.
II parlait, il prêchait…
Et les foules affluaient, fuyant les pharisiens qui se donnaient en exemple, drapés dans leur vertu et dans leurs plus beaux atours ; les docteurs de la loi et les scribes qui faisaient la pluie et le beau temps et les regardaient du haut de leur autorité et de leurs certitudes ; et fuyant la ville sainte, les foules se retrouvent là, aux portes du désert, où tout est dépouillement, nudité, vérité…, devant un homme pauvre, pas digne de défaire la courroie des sandales de son maître…
Et Jean baptisait là.

… et les foules lui demandaient ce qu'il leur fallait faire.
Jean leur répondait…,comme si c'était là le langage courant du monde de sa foi ; iI allait droit au but, comme si c'était tout simple :
Que celui qui a deux vêtements, qu'il en donne un à celui qui n'a rien.
Que celui qui a de quoi manger…, fasse aussi de même.
Ainsi : Plus de tiers, de quart-monde, mais un monde de partage ; plus d'immigrés qu'on chasse, d'étrangers qu'on repousse, plus d'hommes et de femmes qui font les poubelles pour manger, plus de sans domicile !...
Alors, oui, on pourra parler de bonne nouvelle. Appel au changement :
Dans les foules accourues, il y avait de tout.
II y avait des soldats et il y avait même des fonctionnaires du ministère des finances…, les contrôleurs d'impôts….
Et Jean ne leur disait pas de changer de métier.
II leur disait plutôt : Ne faites pas violence ; ne vous imposez pas par la force et les armes…,ou vous croire au-dessus de la loi…
Ne trompez pas le fisc : Cessez vos injustices ; ne volez pas les autres ; ne profitez pas de votre situation pour exploiter les faibles, pour tricher…
Et ainsi, avec Jean, se retrouvait-on loin de ce prêchi-prêcha qui ne disait rien. Et c'était une bonne nouvelle !...