(27 & 28 octobre 2018 - 30ème dimanche B)

 


Un aveugle lucide…

Tandis que Jésus sortait de Jéricho avec ses disciples et une foule nombreuse, un mendiant aveugle était assis un bord de la route…
La scène se renouvelle sans cesse avec le même contraste :
d'une part, la foule qui va et vient,
et d'autre part, un mendiant assis au bord de la route.
Deux mondes sur le même lieu, mais qui ne se rejoignent pas souvent…
Et, à Jéricho, le mendiant est encore plus coupé des autres puisqu'il est aveugle.
Il est l'image de tous les marginalisés de la société, de ceux près desquels on passe sans les voir, sans vouloir les regarder …
Ou même que l'on fait taire à l'occasion,…

" Fils de David, aie pitié de moi ! "

Personne n'aurait fait attention à lui s'il ne s'était mis à crier !...
Ce ne sont pas des manières à faire que de crier ainsi !
Aussi, on veut le faire taire !
Mais ton cœur a entendu son appel.
Dans son cri, tu as reconnu une confiance et une vraie foi.
Alors, tu t'arrêtes ; tu montres l'intérêt que tu portes à ce mendiant aveugle.
Et tu demandes à ceux qui t'entourent de partager tes sentiments.

Appelez-le !
C'est pour nous appeler chacun par notre nom que tu es sorti du Père et venu dans le monde.
Oui, nous sommes tous des Bartimée.
Puissions-nous le reconnaître en toute simplicité…
Et entendre ton appel à venir vers toi, et ton appel aussi à nous aider mutuellement à venir vers toi !

L'aveugle jeta son manteau, bondit et courut…
Donne-nous la foi vive et la confiance de cet homme, Seigneur.
Donne-moi de rejeter le manteau qui m'empêche de bondir vers toi,
le manteau de mon aveuglement spirituel, de mon manque de foi,
le manteau de ce repli sur moi qui me ferme à toi et à mes frères.