(7 & 8 juillet 2018 - 14ème dimanche ordinaire B)

 

"Nul n'est prophète en son pays !"

Tu avais passé trente ans dans le silence et la vie ordinaire d'une famille, une famille toute simple comme les autres foyers du village, et rien ne pouvait révéler le mystère qui se cachait en toi, Jésus. Puis tu étais parti pour commencer la mission que le Père t'avait confiée. Tu avais parcouru la Galilée, faisant parfois un crochet en dehors, chez les païens de la Décapole.
Tu enseignais, tu guérissais des malades… Les gens venaient en foule écouter l'enseignement nouveau que tu donnais. Tu ne veux pas laisser à l'écart ceux parmi lesquels tu as vécu.
Tu reviens donc à Nazareth et tu leur partages ce qui remplit ton cœur. Mais quelle déception pour toi ! Il n'y a pas de réponse de leur part ; ils ne t'ouvrent pas leur cœur, eux… Au lieu d'écouter le message, ils s'arrêtent au messager, à la personne qui parle et qu'ils croient bien connaître : tu es " le charpentier " du village, le " fils de Marie ", une femme de chez eux… On n'aime pas celui qui se place au-dessus des autres et prétend les " enseigner " !
Tu le constates à tes dépens, Seigneur : Un prophète n'est méprisé que dans son pays, sa famille et sa propre maison.
Tu quittes alors ce village que tu aimais, mais où la foi manquait, pour aller vers ceux qui s'ouvrent à ta Parole…
Donne-nous, Seigneur, d'entendre ton appel aujourd'hui. Tu as quitté ton village pour faire la volonté de ton Père…
Tu as choisi des disciples, leur demandant de " te suivre ".
Nous sommes un peuple en marche.
Donne-nous de rester " à ta suite ", toujours prêts à repartir, à t'écouter.
Préserve-nous de " nous installer " comme les habitants de Nazareth, bien ancrés dans leur relatif confort, dans leurs habitudes… et surtout dans leurs idées où manquaient la lumière de la foi.
Donne-nous aussi l'humilité et l'amour pour dépasser notre regard humain sur les autres, pour les écouter sans les jugers, sans les " classer ".